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Eugène Ionesco

« Mon théâtre est très simple [...], visuel, primitif, enfantin. »

Né en Roumanie en 1909, d’un père roumain et d’une mère française, il s’installe définitivement en France en 1938 jusqu’à son décès en 1994. Il est élu à l’académie Française en 1970
Eugène Ionesco participe dans les années 1950, aux cotés de Samuel Beckett et d’Arthur Adamov à un renouvellement de l’écriture dramatique traitant de l’absurdité des situations mais également de la destructuration du langage lui-même.

Cette nouvelle forme théâtrale appelée «  Théâtre de l’absurde » montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd.

Ses premières pièces, La Cantatrice chauve (1950), La Leçon, Les Chaises (1951), Victimes du devoir, La jeune fille à marier (1953), Amédée ou Comment s'en Débarrasser, Jacques ou la Soumission (1955)reposent toutes sur le même processus de désarticulation du langage qui s'accompagne d'une prolifération de signes scéniques, objets, corps, événements, dédoublements.

" Tueur sans gages (1959), Rhinocéros (1962), Le Piéton de l'air (1963), s’oriente davantage vers le constat étrange et inquiétant de l'individu face aux systèmes où triomphent la cruauté sans raison, la solitude et la mort.

Enfin dans les chefs-d'oeuvre de la maturité : Le Roi se meurt (1962), Jeux de Massacre (1970),oùl'obsession de la mort se fait encore plus profondément sentir, l'humour et ladérision parcourent toujours ses pièces comme repoussoir du tragique. La Soif et la Faim (1966)est une parodie biblique désespérée traitée en humour noir et démesuré, Macbett (1972) parodie du Macbeth de Shakespeare est une pièce sur la paranoïa de toute dictature, de touthomme politique...

Depuis la décennie de 1960, Ionesco n’a cessé d’élargir le champ de ses explorations: petits récits, scénarios de films, textes de critique (Notes et contre-notes, 1962), confidences (Journal en miettes, 1967; La Quête intermittente, 1987), contes pour enfants, entretiens, articles, roman (Le Solitaire , 1973), opéra (Maximilien Kolbe , 1988).
À partir de 1970, l’écrivain révèle aussi des talents de peintre.

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La Cie du Halo

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