A
 

Haute surveillance

 

 

 

"Ce n’est rien savoir du malheur si vous croyez qu’on peut le choisir ?

Le mien m’a choisi.

J’ai tout essayé pour m’en dépêtrer. J’ai lutté, boxé, dansé, j’ai même chanté et l’on peut en sourire, le malheur je l’ai d’abord refusé.

C’est seulement quand j’ai vu que tout était foutu que j’ai compris : il me le fallait total. "

 

Ecrite en 1942, à Fresnes, dans le même temps que son célèbre poème Le condamné à mort, la première version de Haute Surveillance, alors intitulée Pour la belle, est certainement la première grande expérience d’écriture théâtrale de Genet. Ecrite pour lui même, alors convaincu de passer sa vie en milieu carcéral, il y épanche ses sentiments d’homme emprisonné mais aussi une forme très personnelle d’amour du monde de la délinquance et de la prison.

 

Maintes fois retouchée puis rejetée en 1967 par son créateur, Haute surveillance sera reléguée au rang des pièces mineures de Genet. Pourtant en 1985, un an avant sa mort, alors qu’il a très largement freiné son activité littéraire, il remaniera une ultime fois ce texte, le réduisant de moitié et le retravaillant de fond en comble. Il permettra alors à nouveau les représentations.

 

A la fois première et dernière expérience théâtrale de Genet, on y trouve l’évolution de l’homme et quelques-uns des grands thèmes qui l’ont préoccupé au fil du temps : l’imaginaire et le rêve qui peut naître du milieu carcéral, les relations de pouvoir, le rapport à l’autre, la solitude, la sensualité, la masculinité, et surtout la quête et la maîtrise de sa propre identité.

 

 

 

 

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