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AD Ariane et Barbe-Bleue ou la dElivrance inutilede Maurice MaeterlinckMise en scène : Sylvie Dalloz
Comment Barbe-Bleue aurait réagi si une femme avait osé lui faire face ? Peut-être est-ce la question que Maeterlinck s’est amusé à explorer dans ce qu’il appelait avec d’autres pièces courtes des « petits jeux de scène » ou « courts poèmes » . Dans sa pièce Ariane et Barbe-Bleue ou la délivrance inutile (conte en trois actes), Maeterlinck détourne le mythe de Barbe-Bleue tout en gardant le schéma initial avec le personnage d’Ariane. Mais Ariane ici ne se laisse pas prendre au mystère de Barbe-Bleue et veut percer son secret : « Il faut d’abord désobéir ; c’est le premier devoir quand l’ordre est menaçant et ne s’explique pas ». Ariane s’empare donc de la clef interdite et cherche la porte défendue, la seule intéressante car « tout ce qui est permis ne nous apprendra rien ». Face à Barbe-Bleue, elle assume son geste. Punie et enfermée avec ses sœurs dans une salle souterraine, elle brise les verrous de son cachot et libère les autres prisonnières. Mais elles ne peuvent sortir de la salle du château. Barbe-Bleue revient, les paysans se révoltent et le blessent. Barbe-Bleue est soigné par les cinq femmes ; Ariane lui ôte ses liens et lui dit adieu, mais aucune autre femme ne veut la suivre.
Qui est Barbe-Bleue ? Le monstre du conte de Perrault n’est-il pas aussi notre part obscure, l’endroit où se terrent nos propres cadavres ? Et que se cache t-il derrière les portes ? L’essentiel d’ailleurs n’est peut-être pas ce qui s’y cache mais la volonté de les ouvrir, ces portes, pour que l’histoire puisse commencer.
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