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RATED X

Conception et mise en scène : Angelo Pavia
Distribution en cours
Durée estimée : 1h40

 

           
« Rated X », fait allusion à ce qui a été examiné par la machine inaltérable de la science et ses instruments. L’idée est celle d’un écart qui viendrait à se créer dans la conception de l’espèce, entre la vie comme description d’une série unique d’événements et sa représentation, non seulement théâtrale (donc aussi scientifique, religieuse, culturelle etc.) par visions univoques, donc par schémas totalitaires. l’évocation du fétus qu’il croit avoir été et pense avoir (on ne sait pas comment) tué et dans la figure L’histoire reportée en filigrane dans ce texte est celle de X (et de ses variantes Y et Z) qui, privé de la capacité d’accepter un détraquement de son corps, se démène parmi des visions hallucinées qui ont pour objet les pouvoirs (la science et la loi dans leur dimension parodique et religieuse) qu’il croit responsables de sa situation. Il cherche alors un refuge et une faute plus acceptable dans féminine qu’il croit aimer par une forme enfantine d’empathie fatale (la Fée Ballerine). La seule narration qui traverse les événements (les cadres scéniques plutôt) est celle, toutefois mécanisée par la névrose, de sa génitrice (sa Mère si l’on préfère), qui fait ici le récit de sa naissance.
La distribution pour la réalisation de la lecture, et, si nécessaire, de la mise en scène de « Rated X » prévoit le recours à huit comédiens et comédiennes et à un mime. Même les comédiens qui auront des rôles secondaires devraient participer à une organisation scénique qui vise à proposer un ensemble organique dans lequel toute présence serait fondamentale. Le texte n’étant pas la seule matière de l’acteur, et par conséquent du théâtre.
Dans le respect de toutes les fonctions, une grande attention sera portée à la composition des cadres de scènes en se servant, donc, d’un assemblage de codes différents, où le mime, le mouvement, la manipulation des objets, la voix et le rythme se réunissent dans la fonction première de l’acteur.
Plusieurs parties du projet de mise en scène prévoient une concertation des déplacements qui se rapproche de l’idée de chorégraphie ; sans vouloir se référer directement à la danse, on imagine tout de même de répondre à la nécessité d’élaborer une petite grammaire de l’espace qui puisse relier entre eux les cadres pris en charge par le texte. De la même manière, à l’intérieur de chaque scène, l’emploi de l’espace se voudra le plus soucieux possible du rapport qui viendrait à se former entre les corps, l’espace, les lieux, et les formes.
Les objets de scène et les costumes sont, dans le projet, très limités en nombre (une chaise avec des petites lumières, un petit retable, un costume de médecin, des chaussures etc.), mais tous ont une grande importance dans la compréhension des scènes dans lesquels ils figurent. Il est  nécessaire de considérer attentivement leur emploi, et surtout de faire en sorte que les comédiens engendrent avec eux une relation profonde, qui devrait produire la précision nécessaire à toute représentation qui se veut harmonique dans ses différentes parties. Dans les relations entre les éléments de scène, d’une part, et les comédiens et le public d’autre part, réside l’un des éléments d’une dramaturgie qui ne soit pas seulement textuelle.  
Un autre élément important de ce projet est la musique, qui a d’ailleurs inspiré l’écriture à travers une composition de Miles Davis qui donne son titre au texte. Dans la continuation de cette filiation on essayera de raccorder les thèmes musicaux employés avec la diction du texte, le plus grand effort sera fait pour réaliser une véritable partition « sonore » qui devrait tenir compte de l’ensemble « auditif » de la représentation. Le tissu vocal des comédiens devrait par conséquent s’adapter aux fréquences et au « tempo » d’une suggestion qui devrait demeurer présente dans le déroulement du projet. La musique serait ainsi le véritable trait d’union entre l’écriture et la mise en scène, car si d’une part c’est par la musique que le texte est né, d’autre part c’est toujours par la musique qu’il précise sa forme théâtrale.