A
 

[Kazanova] - Les intentions

 

 

c

Concepteurs : Anyssa Kapelusz - Sylvia Bagli - Jalie Barcilon - Laurent Bazin - Dounia Bouhajeb Stéphanie Correia - Sylvie Dalloz - Anne-Pascale Déliou - Luz Garcia - Nicolas Gaudart -Christophe Hurelle - Stéphanie Kalfon - Claire Maugendre - Denis Moreau - Angelo Pavia -Sarah Siré –

Avec : Svend Andersen, Geoffroy Barbier, Raphaël Bascoul-Gauthier, Catherine Hirsch, Vytas Kraujelis, Enora Malagré, Suzanne Marrot, Ukasz Musial, Blandine Pelissier, Kelly Rivière, Elsa Tauveron – Sokolow

Costumes : Sonia Bosc


« Au milieu du chemin de notre vieje me retrouvai par une forêt obscurecar la voie droite était perdue. »
Dante, L'Enfer, Chant I Passage évoqué par Casanova dans sa rencontre avec La Charpillon
.



L'Histoire de ma Vie de Giacomo Casanova est un monument. Gigantesque mémoire du 18éme siècle, ces quelques 3500 pages forment un prisme à mille facettes où se mêlent les aventures les plus délicates et les pensées les plus cinglantes.

Une somme, presque indigeste. Une vie menée épisode par épisode comme une œuvre d’art, une œuvre d’art qui transpire la vie.

Casanova écrit ses mémoires au crépuscule de son existence, dans la solitude d’un château de Bohème. Il y consigne en douze volumes ses facéties de libertin, de penseur, de joueur de violon, de truqueur, ses cent vingt deux conquêtes, sa vanité littéraire, son siècle de bordels et de grandes évasions.

Le collectif ADN 118 a été saisi par ce nomade des sens et de l’esprit. Quelque chose dans l’élégant chaos de cette vie, appelait naturellement à un traitement varié, exigeait que l’on convoque les esthétiques et les points de vue les plus différents.

Mais comment mettre en scène cette vie aux mille reflets, sans succomber à l’éclatement le plus total ? Comment préserver la diversité de tant d’éclats, sans succomber au simple collage ?

Casanova est un cristal à plusieurs facettes, c’est en regardant à travers l’une d’elles que nous avons voulu faire surgir toutes les autres. A partir d’une histoire de la vie de Casanova, nous avons voulu faire entrevoir l’homme dans son entier.

Nous sommes à Londres en 1763. Giacomo Casanova âgé de 38 ans a derrière lui une belle vie de conquêtes et d’arnaques. Il est sûr de ses moyens, il croit que la volonté peut tout, qu’il suffit de vouloir vraiment pour dompter les cœurs et le cours de la chance.

C’est dans cette ville et sans préavis que le destin va le cueillir. Lui qui a dressé des marquises, mis à genoux des Lords, va se coucher devant une énigme. Marie Charpillon, une jeune fille de dix sept ans, lui lance un défi amoureux qu’il relève, et qu’il perd.

Ce qui a intéressé le collectif ADN 118 dans cette histoire, ce n’est pas son air de bluette sentimentale. La Charpillon, c’est le tournant de la vie de Casanova, celui où il cesse de vivre et commence de mourir. Celui ou son système, ses valeurs toutes entières sont radicalement questionnées.

A partir de ce souvenir obsédant rayonnent tous les autres. Casanova voyageur, Casanova témoin du siècle, Casanova homme de magie, d’alchimie. La Charpillon c’est le fil d’ombre, le principe d’inquiétude à partir duquel nos metteurs en scène déploient les images d’un Casanova aux milles contours.




 

 

 

 

 

Accueil [Kazanova]